Le sang des Atrides.
Qui avait eu peur dans le Péloponnèse d'Agamemnon, fils d'Atrée ? Qui avait eu peur de celui qui était devenu le tout-puissant roi de Mycènes, le général en chef de l'armée grecque, le guerrier victorieux des Troyens ? Tous avaient tremblé devant sa force, son autorité, ses décisions, sauf son épouse Clytemnestre qui un jour avait osé le braver.
Rien ne serait arrivé sans doute si la très séduisante Hélène, femme de Ménélas ne s'était pas fait enlever par Pâris, fils de Priam, roi de Troie. Ménélas, souverain de Sparte n'était-il pas assez puissant pour ramener dans son foyer la belle infidèle ? Il était allé demander de l'aide à son frère, le roi de Mycènes, Agamemnon. Et entre hommes, ils avaient organisé une expédition contre Troie. Pendant deux ans, les Grecs avaient construit une flotte. En effet, la Troade était située chez les barbares de l'autre côté de la Mer Egée. Lorsque les bateaux furent construits, que l'armée s'apprêtait à partir, le vent ne s'était pas levé et la flotte était restée à quai.
Oh, puissant roi de Mycènes ! Oh, Agamemnon, pourquoi avais-tu prononcé ces mots ? Tu t'étais vanté au moment où tes soldats commençaient à réunir les vivres, que tu avais tué une biche avec une plus grande adresse qu'Artémis. Tu n'avais pas encore compris que les déesses étaient susceptibles, qu'Artémis, déesse de la chasse avait voulu se venger de ta vantardise et avait empêché les vents de souffler sur les voiles de tes navires.
Lorsque le devin Calchas avait déclaré que seul le sacrifice d'Iphigénie, la plus belle de tes filles pourrait apaiser la colère de la déesse, avais-tu hésité ? Homme sans scrupules, tu avais fait venir la mère et la fille. Tu les avais trompées, en leur racontant que le mariage entre Achille et Iphigénie était décidé. La lame du couteau au-dessus de la gorge de ton enfant brillait. Tu aurais pu encore faire un geste et tout arrêter. Mais maintenant, elle était morte et les vents avaient recommencé à souffler ! Tu étais déjà sur le pont de ton navire malgré ta peine et tu distribuais des ordres car la guerre n'attendait pas !
Quand la flotte avait commencé à s'éloigner de la terre grecque, tu avais aperçu ta femme, Clytemnestre sur le ponton, drapée dans sa douleur. Mais là d'où tu étais, tu n'avais pas pu voir sa haine !
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